Étude : Qu'apportent les stages cliniques? - Réflexions de quelques candidats

Résumé

Nous avons cherché à savoir comment les stages cliniques effectués dans le cadre de la formation au niveau propédeutique sont évalués par les candidats et candidates et comment ils ou elles perçoivent leurs différents aspects.

Les candidats interrogés peuvent être répartis en trois groupes. Ceux qui ont déjà fait les stages requis en cours de formation ou qui sont actuellement en stage, ceux qui avaient satisfait à cette exigence avant de commencer leur formation (du fait de leur première profession ou d'activités antérieures) et ceux qui n'ont pas encore effectué de stage.

Plus de la moitié des répondants appartenant au premier groupe fait l'ensemble du stage dans le cadre d'une seule institution. La plupart d'entre eux indiquent qu'il est facile de trouver une place, mais pensent toutefois que les voies d'accès pourraient encore être améliorées. 115 choisissent l'endroit où ils font le stage en fonction de critères tels que : (( clientèle intéressante », « facteur temps » (pas de ou bref délai d'attente) et (( offre en supervision ». Du fait qu'il est possible de fixer librement des horaires, le nombre d'heures de stage par semaine est très variable. Concernant la collaboration avec d'autres groupes professionnels, ce sont surtout les psychothérapeutes, les psychologues et les travailleurs sociaux qui sont mentionnés. La majorité des stagiaires ne sont pas rémunérés. Résumé des principaux aspects positifs : expérience de valeur au plan personnel, rapports avec les patients - des principaux aspects négatifs : surcharge de travail puisqu'il s'agit d'effectuer le stage en sus d'autres activités professionnelles ou personnelles et manque de suivi par les responsables.

La majorité des répondants appartenant au second groupe travaille dans un cadre hospitalier ou ambulatoire - psychiatrie ou médecine générale; il est donc logique qu'à la question de
savoir quels sont leurs principaux contacts avec d'autres groupes de professionnels, ils répondent des psychologues, des médecins, des travailleurs sociaux diplômés, des psychothérapeutes ou du personnel soignant 115 perçoivent leurs activités dans l e cadre du stage clinique comme une base sur laquelle ils fonderont leur formation psychothérapeutique, au sens d'un élargissement souhaitable ou nécessaire de leur future profession. Dans ce sens, ils considèrent plus rarement les aspects négatifs qu'ils mentionnent comme vraiment importants. Au titre d'une recommandation concernant le choix d'une place de stage adéquate ils mentionnent des critères comme l'intérêt et l'engagement personnels, ainsi que la proximité du contexte clinique. Lorsqu'on leur demande ce qui pourrait être amélioré, ils proposent que les stages soient rémunérés.

Les enquêtés qui n'ont pas encore fait de stage trouvent qu'il est difficile de trouver une place et espèrent obtenir l e soutien de différentes instances. 115 mentionnent les critères «clientèle intéressante », «proximité géographique »et «offre en supervision » en tant que facteurs de choix. Leurs attentes positives sont en rapport avec la possibilité d'acquérir de l'expérience au niveau des relations avec des clients, l'élargissement des connaissances spécialisées et le développement personnel. Ils considèrent par contre comme négatives l'obligation d'investir du temps et la possibilité qu'ils jouent le rôle de «cinquième roue du char» ou ne bénéficient pas d'un suivi adéquat ; ils craignent de se sentir dépassés et désillusionnés.

Dans l'ensemble, l'évaluation donnée par les différents groupes est positive - même si toutes leurs attentes ne sont pas satisfaites. Cette dimension positive résulte essentiellement du fait que le stage permet de vivre des expériences personnelles et professionnelles en rapport avec les clients.