L'interrelation entre thérapeute et patient dans la psychothérapie: un système auto-organisé. Première partie: Assomptions généreles, la méthode de “l'Analyse Sequentielle de Plans" et quelques résultats

Résumé

Depuis quelques années, notre groupe de recherche à l’université de Münster (Allemagne) s’occupe de processus interactifs dans la psychothérapie. D’abord, notre but a été le développement d’une méthode idiographique pour l’analyse des manières de la présentation de soi-même, réalisées par thérapeute et patient dans un système interactif. L’ideé fondamentale de cette méthode consistait dans la théorie de l’autoorganisation psychique et sociale: il y a plein des processus micro-adaptatifs dans la présentation de soi du thérapeute et patient, et l’ensemble de ces processus réalise un système opératif. Les opérations de ce système résultent dans des configurations dynamiques des comportements sociales. La transformation de ces configurations pourrait être la base des effets thérapeutiques, parce qu’ils déstabilisent et corrigent les stratégies et des expectations interactionelles du patient. Des expériences nouvelles dans le cadre des configurations sociales transformantes permettent -par conséquent- une transformation des perceptions et des interprétations de soi-même. Ce processus de l’autre côté, change la présentation de soi. Il s’agit d’une évolution récursive. La méthode développée pour la description des configurations interactionelles dans la communication thérapeutique s’appelle “Analyse Séquentielle des Plans”. s’agit d’une modification de la méthode de l’analyse des plans proposée par Grawe et Caspar (e.g. Caspar, 1989). Un plan consiste d’un but et d’un moyen à atteindre ce but. On peut s’imaginer que tous les plans d’une personne sont organisés dans une structure hiérarchique. Normalement dans des situations sociales, une personne essaie d’atteindre ses buts par différentes qualités et intensités de se présenter soi-même. L’Analyse Séquentielle des Plans s’intéresse donc à des qualités différentes de l’auto-présentation, c’est-à-dire à la suite des plans interactifs des personnes qui se trouvent dans un contact social. En utilisant l’enregistrement videographique. d’une thérapie individuelle de 13 séances (réalisé d’après le concept du BFTC (thérapie brève orientée vers les ressources et les solutions, de Shazer, 1989), on arrivait à un système complet des plans interactifs du thérapeute et de la patiente. Le résultat de notre méthode consiste dans une série de dates qualitatives (activations des plans observés d’une solution temporelle de 10 sécondes) et des séries de temps quantitatives (intensités des plans). A la base de ces dates, on a calculé plusieurs analyses statistiques (e.g. variations et co-variations des plans et des catégories de l’auto-présentation). La première partie de cet article présente douze assomptions générales concernant la recherche dynamique dans le domaine de la psychothérapie. Ces assomptions indiquent une orientation systémique de cette espèce de recherche. L’argumentation suit surtout la position de Bastine, Fiedler et Kommer (1989), qui sont cités en détail. En consequence, pour la recherche dynamique on recommende l’utilisation des méthodes mathématiques nonlinéaires, qui étaient développées dans le cadre de la théorie des systèmes dynamiques, surtout dans la théorie du chaos. Un article suivant va appliquer ces méthodes à nos dates de processus interactifs. Sans aucun doute, la thérapie systémique vient d’entrer dans une époque empirique.