La filière propédeutique - et ensuite?

Auteurs

  • Ursula Margreiter
  • Gernot Schwentner
  • Wolfgang Schmetterer
  • Michaela Felber

Résumé

Nous voulions cerner de plus près la manière dont les diplômés de la filière propédeutique de l'association autrichienne ont poursuivi leur formation. Lors de la collecte des données, nous avons tenu compte en particulier des aspects suivants : proportion de ceux qui projettent de se spécialiser en psychothérapie, proportion de ceux qui vont faire une autre formation, influence sur la vie professionnelle, influence sur la vie privée et évaluation du contenu de la filière.

L'échantillon compte 161 personnes ayant fait la propédeutique, dont les deux tiers avaient préalablement une profession, 80% environ exerçaient une activité professionnelle, les 2/3 étaient des femmes (et 1/3 des hommes). La majorité d'entre eux avaient entre 30 et 49 ans.

Résultats
Au moment où ils commencent à suivre la filière 90% des participants projettent de faire plus tard une formation spécialisée. Une bonne partie d'entre eux est motivée par la volonté de changer de profession ou d'en avoir une deuxième, mais aussi par un désir d'élargir leurs compétences et de développer leur personnalité. La spécialisation projetée est souvent en thérapie familiale systémique (34%), en thérapie gestalt (32%) ou en psychothérapie par entretiens (19%). Il s'est avéré que l'expérience sur soi joue un rôle central a ce niveau puisque plus de la moitié des enquêtés va faire une formation spécialisée dans le courant qu'ils ont appris à connaître en en faisant l'expérience sur eux-mêmes. D'autres critères de choix ont été mentionnés : des lectures, des contacts personnels (amis ou collègues), des contacts avec des psychothérapeutes enseignant dans le cadre de la filière spécialisée, les exigences posées par la profession et la participation à certains séminaires durant la propédeutique.

Quelque 60% des enquêtés avaient déjà commencé leur formation spécialisée, dont plus de la moitié avaient le statut de « psychothérapeute sous supervision » et 9% travaillaient déjà sans supervision. La procédure de sélection pour la formation spécialisée n'influe pas de manière importante sur le choix d'un courant. La grande majorité des répondants a été admise par le courant choisi.
Pour 69% des enquêtés la propédeutique a eu une influence positive sur leur vie professionnelle. Ils ont indiqué que leurs contacts avec des collègues ou avec des supérieurs, ainsi que leur position sur le plan professionnel se sont améliorés ; ils constatent également une amélioration de leurs compétences. En général, ils considèrent que ces effets positifs ont été générés par l'expérience sur soi, avant les stages pratiques. Suivent au classement l'enseignement théorique et les contacts avec d'autres participants.

C'est seulement au niveau de leur situation financière que les participants indiquent une détérioration de leur situation.

Par contre, 58% d'entre eux considèrent que la filière propédeutique a eu une influence positive sur leur vie privée. On note dans ce contexte des améliorations au plan de leur relation avec un/e partenaire, avec les enfants, les parents ou les amis. Ici encore, les enquêtés indiquent que ces effets positifs ont été générés par l'expérience sur soi puis, par ordre, le stage pratique, l'enseignement théorique et les contacts avec d'autres participants.

Quelque 80% des répondants seraient prêts à refaire cette formation. Un quart d'entre eux souligne la qualité des bases enseignées et le cinquième considère la filière comme une bonne possibilité de développement personnel.

Seuls 15% n'auraient pas refait la formation, ceci pour des raisons liées à l'important investissement en temps et en argent.

Le 29% des enquêtés projetait ou se trouvait déjà en formation dans l'un des domaines suivants : conseil (au plan social ou existentiel), supervision, thérapie par l'art, thérapie par la danse, médiation, intervention en cas de crise et développement des organisations.

Ces choix ont été justifiés par le moindre investissement requis, ainsi que par la possibilité d'élargir ses compétences et de mettre en œuvre des aspects très créatifs (ceci concerne la thérapie par l'art et la danse).

Ont été mentionnés comme désavantages, le manque d'un statut officiel, d'une protection des titres et d'une formation complète, ainsi que l'impossibilité d'être porté sur la liste des psychothérapeutes.

Bibliographies de l'auteur

Ursula Margreiter

Dr. Ursula Margreiter, Wissenschaftliche Leiterin des ÖAGG - Psychotherapeutisches Propädeutiku m, Wirtschaftspsycholog i n, Klinische Psychologin, Gesundheitspsychologin, Psychotherapeutin, Matrasgasse 6, A-1130 Wien

Korrespondenz: Dr. Ursula Margreiter, Lenaugasse 3, A-1080 Wien

Gernot Schwentner

Dr. Gernot Schwentner, Wirtschaftspsychologe, Empirischer Sozialforscher und Referent des ÖAGG - Psychotherapeutisches Propädeutikum, Schellhammergasse 7, A-1160 Wien

Wolfgang Schmetterer

Wolfgang Schmetterer, Wissenschaftlicher Berater, Psychotherapeut und Klinischer Psychologe, Harmoniegasse 9/17, A-1090 Wien

Michaela Felber

Mag. Michaela Felber, Psychologin, Wissenschaftliche Mitarbeiterin des ÖAGG-Propädeutikums, Vorgartenstraße 180/32, A-1020 Wien

Téléchargements

Publiée

2002-10-01

Comment citer

Margreiter, U., Schwentner, G., Schmetterer, W., & Felber, M. (2002). La filière propédeutique - et ensuite?. Science psychothérapeutique, 10(4), 203–208. Consulté à l’adresse https://psychotherapie-wissenschaft.info/article/view/448