Les spécialistes en médecine générale en tant qu’intermédiaires potentiels entre psychothérapeutes et patients souffrant de problèmes psychiques et psychosomatiques
Résumé
La présente étude traite de la fonction des spécialistes de médecine générale en tant qu'intermédiaires entre les patients et la psychothérapie. Partant du principe qu'ils sont souvent la première personne à laquelle s'adressent des patients souffrant de problèmes psychiques, nous analysons la collaboration entre ces médecins et les psychothérapeutes. En mai 2005, nous avons mené une enquête auprès de soixante-six généralistes traitant de nombreux patients dans le cadre d'un contrat avec les assureurs ; nous avons utilisé des interviews semi-structurées et voulions qu'ils nous fournissent des indications en tant experts. Nous nous intéressions avant tout à leur appréciation de la fréquence avec laquelle ils diagnostiquent des problèmes psychiques ou psychosomatiques requérant traitement et aux mesures qu'ils prennent dans ce contexte. Il s'agissait en priorité de cerner les modalités de leur coopération avec des psychothérapeutes indépendants. Nous avons également posé des questions sur le degré auquel ils sont satisfaits de l'offre de psychothérapie et des informations qu'ils reçoivent sur cette discipline. Nous avons ensuite exploré l'attitude de ces médecins envers la psychothérapie.
Les principaux résultats peuvent être résumés comme suit : les médecins interrogés posent un diagnostic de handicap psychique ou psychosomatique chez un tiers des patients ; il s'agit principalement d'humeurs/d'épisodes dépressifs, de troubles anxieux, de troubles psychosomatiques du système digestif, ainsi que de tensions au niveau des muscles de la nuque et du dos. Les médecins recommandent une psychothérapie à près de 40% des patients concernés et lorsqu'ils collaborent avec des psychothérapeutes, c'est avant tout sur la base de contacts personnels. S'agissant des raisons qui les empêchent d'envoyer leurs patients chez un psychothérapeute, ils mentionnent les conditions-cadres peu favorables, le coût élevé des traitements et le fait que de nombreux patients ne sont pas très ouverts à l'idée de faire une psychothérapie. Les médecins s'informent sur la psychothérapie surtout en lisant et en ayant des contacts personnels. Mieux ils se sentent informés et plus ils ont tendance à évaluer de manière positive l'offre régionale de psychothérapie. A la base, les enquêtés ont une attitude plutôt positive envers la psychothérapie, bien que certains d'entre eux considèrent de manière critique quelques-uns de ses aspects (exemples : méthode, durée, concentration sur les symptômes).
Téléchargements
Publiée
Comment citer
Numéro
Rubrique
Licence
Les auteures ou auteurs qui souhaitent publier dans cette revue acceptent les conditions suivantes:
- Les auteures ou auteurs conservent leurs droits d'auteur et autorisent la revue à effectuer la première édition sous une licence «Creative Commons Attribution» permettant une utilisation libre de leurs travaux à condition de les attribuer à leurs auteurs en citant leurs noms et d'attribuer la paternité de l'édition originale à la présente revue (conformément à la licence Creative Commons Attribution-NonCommercial-NoDerivs 3.0 DE).
- Les auteures ou auteurs peuvent conclure des contrats supplémentaires de diffusion non exclusive de la version de leurs travaux publiée dans la revue à condition d'attribuer la paternité de l'édition originale à la revue (par ex. dans une publication collective ou un livre).