L’utilisation du training autogène chez des patients souffrant de la maladie de Sudeck

Auteurs

  • Martina Hexel Institut für Medizinische Psychologie an der Medizinischen Fakultät der Universität Wien
  • B. Brömmel Institut für Medizinische Psychologie an der Medizinischen Fakultät der Universität Wien
  • Oskar Frischenschlager Institut für Medizinische Psychologie an der Medizinischen Fakultät der Universität Wien
  • N. Reiter Institut für Medizinische Psychologie an der Medizinischen Fakultät der Universität Wien
  • V. Fialka Universitätsklinik für Physikalische Medizin und Rehabilitation der Universität Wien, Allgemeines Krankenhaus der Stadt Wien
  • M. Korpan Universitätsklinik für Physikalische Medizin und Rehabilitation der Universität Wien, Allgemeines Krankenhaus der Stadt Wien
  • T. Paternostro Universitätsklinik für Physikalische Medizin und Rehabilitation der Universität Wien, Allgemeines Krankenhaus der Stadt Wien
  • T. Saradeth Universitätsklinik für Physikalische Medizin und Rehabilitation der Universität Wien, Allgemeines Krankenhaus der Stadt Wien
  • E. Uher Universitätsklinik für Physikalische Medizin und Rehabilitation der Universität Wien, Allgemeines Krankenhaus der Stadt Wien

Résumé

On a offert à des patients souffrant de la maladie de Sudeck (dystrophie sympathique réflexe) un training autogène (degré primaire et moyen) venant compléter le traitement médical conventionnel. Il avait été établi que la maladie de Sudeck est d’origine psychosomatique; une enquête de type psychologie des profondeurs, menée à l’Institut de psychologie médicale de l’Université de Vienne auprès de 22 patients manifestant ces symptômes est venue confirmer cet aspect. Ces malades transfèrent leurs problèmes au niveau du corps et perçoivent leurs symptômes physiques indépendamment de leurs composantes psychiques. Un accident et ses conséquences (atteinte à l’intégrité corporelle, douleurs, immobilisation due aux douleurs ou à la thérapie, handicap, dépendance et besoin de soutien) est un événement qui favorise la régression et peut réactiver les expériences d’abandon de la petite enfance. La souffrance psychique est déplacée sur la blessure physique, en d’autres termes somatisée. Dans la mesure où, une fois que les problèmes psychiques ont été transférés au niveau du corps, les patients sont peu motivés à s’affronter à leurs conflits psychiques, il nous a semblé indiqué d’aller au-devant d’eux au niveau physique. Il nous parut que le training autogène (degré primaire et moyen) représentait une forme adéquate de psychothérapie puisqu’il permet d’aborder des contenus émotionnels par le biais du corps. Les patients apprennent la relaxation profonde, ce qui contribue à éliminer les tensions et crispations physiques. Puisque tension physique et vécu psychique sont toujours en rapport, la relaxation permet d’obtenir une diminution de la tension psychique. Une atmosphère favorable à un vécu conscient est créée une fois que les patients se concentrent sur une expérience physique et sur des exercices au cours desquels ils choisissent eux-mêmes la profondeur de leur relaxation. Il leur devient alors possible de prendre conscience de leur corps et de leurs émotions. Ceci les conduit ensuite à une prise de conscience de leurs besoins physiques et émotionnels et a des effets positifs sur le développement de leur personnalité. Durant les périodes de relaxation, qui s’accompagnent d’une modification de l’état de conscience, nous percevons autrement, ce qui implique que nous assimilions les douleurs autrement. Durant la relaxation profonde du training autogène primaire et l’état modifié de conscience qui l’accompagne les patients se concentrent sur les aspects agréables de leur vécu physique. Il arrive souvent que ce soit la première fois de leur vie qu’ils perçoivent des sensations agréables. Ceci doit également permettre de modifier la manière dont ils se poussent constamment à de meilleures performances, exigeant chroniquement trop d’eux-mêmes. 11 patients choisis au hasard ont pu pratiquer le training autogène (degré primaire et moyen) parallèlement à un traitement médical conventionnel. Le graupe de training autogène a eu lieu une fois par semaine pendant dix semaines. Lors de séances de groupe les patients apprennent, par le biais de formules standard utilisées pour obtenir une relaxation profonde, ii influencer ce qui se passe dans leur corps et, entre autres, ii relaxer leurs muscles. L’apprentissage du training autogène doit se faire sur la base d’exercices individuels. Les patients adoptent une position détendue et effectuent des visualisations. Il a été démontré que cette manière de faire provoque réellement des changements physiologiques. Une fois la thérapie de groupe terminée, les patients qualifient tous le training autogène d’expérience positive. Ils le vivent comme très agréable et disent qu’ils sont devenus plus équilibrés. Tous les paramètres physiologiques montrent une amélioration significative par rapport aux patients qui n’ont suivi qu’un traitement médical conventionnel. On enregistre une meilleure irrigation sanguine des extrémités blessées et une normalisation de la température de la peau. L’enflure entourant la blessure a également beaucoup mieux diminué que dans le groupe de contrôle. Il est donc clair que l’utilisation du training autogène (degré primaire et moyen) au cours du traitement de patients souffrant de la maladie de Sudeck est un complément utile des méthodes conventionnelles de traitement. Simultanément, elle établit des liens entre des aspects biologiques, psychiques et sociaux, tenant compte du fait que la maladie n’est jamais „physique seulement“ ou „psychique seulement“. Le fait que les patients se concentrent consciemment sur des sensations physiques agréables et, souvent, acquièrent une nouvelle manière de percevoir leur propre corps, leur permet d’établir une meilleure relation à ce dernier et a des effets positifs sur la manière dont ils collaborent ii la démarche visant à leur guérison.

Biographie de l'auteur

Martina Hexel, Institut für Medizinische Psychologie an der Medizinischen Fakultät der Universität Wien

Dr. Martina Hexel, Assistentin und Lektorin am Institut für Medizinische Psychologie an der Medizinischen Fakultät der Universität Wien. Psychotherapeutin für Autogenes Training und Katathym imaginative Psychotherapie. Dozentin und Lehrtherapeutin für Autogenes Training und Katathym imaginative Psychotherapie in der Österreichischen Gesellschaft für Autogenes Training und Allgemeine Psychotherapie (ÖGATAP) Korrespondenz: Dr. Martina Hexel, Institut für Medizinische Psychologie an der Medizinischen Fakultät der Universität Wien, Severingasse 9, A-1090 Wien

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Publiée

1995-01-01

Comment citer

Hexel, M., Brömmel, B., Frischenschlager, O., Reiter, N., Fialka, V., Korpan, M., … Uher, E. (1995). L’utilisation du training autogène chez des patients souffrant de la maladie de Sudeck. Science psychothérapeutique, 3(1), 38–42. Consulté à l’adresse https://psychotherapie-wissenschaft.info/article/view/681