Le parcours vers la psychothérapie - détours et peut-être égarements

Résumé

II ne fait aucun doute que lorsqu’il s’agit de trouver un psychothérapeute, le parcours est couvert d’obstacles. Parmi les clients potentiels identifiés par le biais d’études épidémiologiques, nombreux sont ceux qui se perdent en route et ne recevront jamais le soutien que pourrait leur apporter une psychothérapie menée de manière professionnelle. L’un des mythes préférés propagés par notre discipline est celui du délai de sept ans, fait d’errances et de temps d’attente, précédant l’instant où l’un de ces individus - ou de ces ‘pèlerins’ - se trouvera enfin dans le cabinet d’un psychothérapeute qualifié. Il semble que les preuves empiriques justifiant cette thèse soient peu solides. On sait par contre que certains clients trouvent assez rapidement un soutien thérapeutique, alors que d’autres ne l’obtiennent qu’après un certain nombre de détours - ou ne le reçoivent pas du tout. Nous parlons rarement de ces personnes. Or, il pourrait être utile que nous redéfinissions la manière dont nous concevons le concept de ‘chronification’ ; ceci permettrait de mieux tenir compte de la diversité de ces parcours. L’article ci-dessous se conclut par une tentative d’expliciter la fonction des nouveaux médias dans le cadre d’une conception relativement osée -qu’elle soit applicable ou non, il reste que nous allons devoir réfléchir aux potentiels et aux risques par rapport à la psychothérapie issus de l’expansion d’Internet.