Le parcours précédant une psychothérapie : une étude

Auteurs

  • Ursula Margreiter
  • Michaela Felber
  • Joachim Hagleitner
  • Matthias Lang
  • Gernot Schwentner
  • Marlies Wohlgenannt

Résumé

Dans cette étude, nous avons voulu retracer le processus par lequel passent les clients, du moment où ils décident d'entreprendre une psychothérapie au premier contact avec le/la thérapeute. Nous avons considéré comme des variables intéressantes leur motivation, les aspects du contexte les décourageant ou les encourageant, les tentatives de recherche d'autres solutions, l'accès à des informations concernant la psychothérapie, les critères de choix utilisés pour trouver un/une thérapeute convenable, ainsi que le déroulement et l'évaluation de la première séance par les clients. Le groupe étudié se compose de personnes ayant eu au moins un premier entretien avec un/une psychothérapeute travaillant à titre indépendant. Nous voulions savoir ce qui s'était passé avant ce premier contact, indépendamment du fait que ces clients aient vraiment commencé un traitement auprès de ce thérapeute.

Pour une bonne partie des enquêtés, la situation qui les incite à envisager d'entreprendre une psychothérapie est caractérisée par une importante souffrance psychique. Les femmes évaluent cette souffrance comme plus grande que ne le font les hommes ; elles mentionnent à la fois des problèmes psychiques et des problèmes somatiques en tant que motivation à faire une thérapie. Bien qu'environ la moitié des hommes concernés souffrent également au niveau psychique, ils mentionnent en majorité un problème relationnel en tant que motif pour faire une thérapie. Par ailleurs, les hommes indiquent plus souvent que les femmes qu'ils souhaitent se développer sur le plan personnel.

De nombreux enquêtés ont tenté de trouver d'autres solutions avant d'envisager une psychothérapie. Dans la plupart des cas, ils tentent d'abord de solutionner eux-mêmes leurs problèmes. A ce niveau, parler avec des amis ou des parents joue un rôle essentiel : ce sont ces derniers qui ont fourni à un peu plus du trois-quart des enquêtés des informations sur la psychothérapie ou qui les ont encouragés dans leur démarche. Un peu moins de la moitié des enquêtés a reçu l'adresse du thérapeute consulté plus tard par l'intermédiaire d'un ami ou d'un parent. Ceci implique que la décision de commencer une psychothérapie est prise au sein d'un contexte social dont les membres la soutiennent ou en ont une opinion positive. Il faut donc donner à la psychothérapie une image positive sur la place publique pour qu'elle soit perçue comme une mesure utile et efficace lorsque quelqu'un doit s'affronter à des problèmes psychiques.

Environ la moitié des enquêtés a d'abord demandé conseil à un médecin de famille ou à un spécialiste, ou a suivi un traitement alternatif. Les médecins de famille surtout semblent continuer à jouer un rôle de confiance et à avoir une fonction de « gatekeeper» ; dans près de 30% des cas, ce sont eux qui ont fourni aux enquêtés des informations sur la psychothérapie. Dans environ les trois-quarts des cas, le psychothérapeute que l'enquêté a fini par consulter lui a été personnellement recommandé. En dehors des recommandations personnelles, le choix d'un thérapeute est fortement influencé par la question de savoir s'il est possible de commencer le traitement immédiatement et par le setting pratiqué. Par contre, l'orientation psychothérapeutique concrète ne joue un rôle que pour environ un cinquième des enquêtés.

Concernant l'échantillon étudié, la probabilité qu'un premier entretien soit suivi d'autres est très élevée : 93% des enquêtés sont restés en thérapie avec la personne rencontrée et dans 70% des cas, cette thérapie a duré au moins 25 séances. Parmi les enquêtés ayant terminé leur thérapie au moment de l'étude, près des trois-quarts indiquent que celle-ci a été «satisfaisante dans l'ensemble». Dans notre échantillon, le groupe de ceux auxquels la psychothérapie n'a pas vraiment apporté de soutien est trop petit pour qu'il soit possible de formuler des conclusions pertinentes.

Bibliographies de l'auteur

Ursula Margreiter

Dr. Ursula Margreiter, Wissenschaftliche Leiterin des Propädeutikums des ÖAGG, Wirtschaftspsychologin, Klinische Psychologin, Gesundheitspsychologin und Psychotherapeutin (DG, PD, KP).

Korrespondenz: Dr. Ursula Margreiter, Lenaugasse 3, 1080 Wien, Österreich

Michaela Felber

Mag. Michaela Felber, Klinische und Gesundheitspsychologin, Wissenschaftliche Mitarbeiterin im Propädeutikum des ÖAGG.

Joachim Hagleitner

Mag. Joachim Hagleitner, Psychologe, wissenschaftlicher Mitarbeiter an der Abteilung für Sozialpolitik der Wirtschaftsuniversität Wien.

Matthias Lang

Mag. Matthias Lang, Psychologe, mehrjährige Berufserfahrung im psychosozialen Bereich, derzeit bei der Neuland & Co. GmbH im Marketing und Verkauf tätig.

Gernot Schwentner

Dr. Gernot Schwentner, Wirtschaftspsychologe, Empirischer Sozialforscher und Referent im Propädeutikum des ÖAGG.

Marlies Wohlgenannt

Mag. Marlies Wohlgenannt, Klinische und Gesundheitspsychologin, in PsychoanalyseAusbildung, Wissenschaftliche Mitarbeiterin im Propädeutikum des ÖAGG.

Téléchargements

Publiée

2005-01-01

Comment citer

Margreiter, U., Felber, M., Hagleitner, J., Lang, M., Schwentner, G., & Wohlgenannt, M. (2005). Le parcours précédant une psychothérapie : une étude. Science psychothérapeutique, (2), 81–87. Consulté à l’adresse https://psychotherapie-wissenschaft.info/article/view/370