L’attitude des psychothérapeutes envers la recherche menée dans leur propre discipline

Auteurs

  • Ursula Margreiter
  • Michaela Felber

Résumé

La présente enquête s'est intéressée aux questions suivantes : quelle est l'attitude des thérapeutes et des candidats à la formation envers la recherche en psychothérapie, quelle est l'importance qu'ils lui attribuent, connaissent-ils des projets concrets et des études relevant de ce domaine et quelles sont, de l'avis des enquêtés, les institutions et personnes qui devraient mener des recherches dans ce même domaine ? Au total, 50 personnes ont été interrogées (29 femmes et 21 hommes), âgées de 25 à 63 ans. L'échantillon se compose pour 48% de thérapeutes diplômés enregistrés en Autriche, pour 14% de candidats en deuxième partie de formation sous supervision et pour 38% de candidats n'ayant pas encore passé les examens propédeutiques.

Les résultats montrent que tous les enquêtés ont une attitude positive envers la recherche en psychothérapie. Pratiquement tous formulent des arguments la justifiant. La plupart des répondants indiquent qu'il est indispensable d'étudier les effets des traitements et de garantir la qualité, mais aussi de cerner des facteurs globaux, indépendants des différentes orientations. Ils mentionnent par ailleurs que la recherche permet à la psychothérapie d'être mieux acceptée (par exemple, de mieux se positionner lors de négociations avec les assureurs) et qu'elle contribue également au développement des différentes méthodes. Un enquêté sur deux démontre qu'il est bien informé en étant capable de citer des projets de recherche et des études concernant le thème de la recherche en psychothérapie ou des livres et des revues contenant des articles à ce sujet. Les répondants considèrent que ce sont avant tout des instituts universitaires, l'association nationale de psychothérapie (OBVP), ainsi que des hôpitaux et des cliniques qui pratiquent la recherche. Concernant les instituts universitaires, il s'agit d'abord de départements de psychologie, puis -déjà - de départements de sciences psychothérapeutiques et enfin d'instituts de médecine. Environ la moitié des personnes interrogées considère que les psychothérapeutes pratiquant à titre indépendant et les spécialistes de certains domaines psychothérapeutiques sont compétents pour pratiquer la recherche.

Ces résultats montrent qu'en tant que discipline scientifique, la psychothérapie s'établit de mieux en mieux, que ce soit du point de vue des psychothérapeutes diplômés ou de celui des candidats. Tous sont d'avis que la recherche appartient à leur propre domaine de compétences et qu'il n'est plus nécessaire de la déléguer à des chercheurs issus de disciplines voisines. Nous pensons que l'intérêt pour la recherche manifesté par les enquêtés fait partie d'une évolution dans laquelle la formation inclut déjà plus souvent un travail sur des publications scientifiques ; il y a aussi le fait que la psychothérapie est progressivement mieux intégrée dans des filières académiques (exemple : les mastères en sciences psychothérapeutiques), mais aussi la nécessité dans laquelle se trouvent les différentes orientations psychothérapeutiques de se justifier envers les assureurs (mot clé : « evidence based medicine »).

Bibliographies de l'auteur

Ursula Margreiter

Dr. Ursula Margreiter, Wissenschaftliche Leiterin des ÖAGG-Propädeutikums, Wirtschaftspsychologin, Klinische Psychologin, Gesundheitspsychologin und Psychotherapeutin (DG, PD, KP).

Korrespondenz: ÖAGG, Lenaugasse 3,
1080 Wien, Österreich

Michaela Felber

Mag. Michaela Felber, Klinische und Gesundheitspsychologin, Wissenschaftliche Mitarbeiterin im ÖAGG-Propädeutikum.

Korrespondenz: ÖAGG, Lenaugasse 3,
1080 Wien, Österreich

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Publiée

2007-10-01

Comment citer

Margreiter, U., & Felber, M. (2007). L’attitude des psychothérapeutes envers la recherche menée dans leur propre discipline. Science psychothérapeutique, (4), 192–196. Consulté à l’adresse https://psychotherapie-wissenschaft.info/article/view/114