La douleur dans une perspective interculturelle

Résumé

L'auteur est journaliste et spécialiste de psychologie.

Son texte se fonde sur la pratique, sur la manière dont les médias perçoivent la réalité; il donne aux psychothérapeutes-écrivains une occasion de se regarder dans un miroir. Il est clair, direct, concret et provocateur. L'auteur se réfère à la société médiatique actuelle pour décrire les liens étroits dans lesquels les auteurs de textes psychologiques et les médias sont imbriqués, ainsi que la stratégie de commercialisation de certains représentants du métier de psychothérapeute qui, ce faisant, ont provoqué le fractionnement de toute une discipline. Il souligne que parmi eux, il y a ceux qui souffrent de narcissisme mais qu'ils ont aussi été instrumenta-lisés par les médias. Ceci conduit assez souvent à un trop de perspective psychologique, d'analyse et de diagnostic. A la base,

« la psy donne toujours un bon reportage ».

Schumacher traite différents aspects du thème : les patients dans un monde dominé par les médias, l'évolution des modalités de l'écriture et la réputation de la psychologie dans la société actuelle, mais aussi la crise subie par ceux qui écrivent sur la psychologie. Il constate que les patients ne sont pas seulement des personnes malades, mais aussi des invités à un talk-show, des accusés devant les tribunaux et des militants qui utilisent chaque occasion d'obtenir un «droit psychologique». L'influence des médias sur la fonction et le style des publications psychologiques a énormément fait évoluer ces dernières au cours des cent dernières années. Aujourd'hui la communication utilise des textes toujours plus courts et plus « rapides » qui ne sont souvent plus perçus que comme une « série de coups de sonnette ».

Dans ce sens, l'auteur conseille aux psychologues d'entreprendre des efforts ciblés pour se démarquer par rapport aux psychologues amateurs. S'ils y réussissent, la réputation de la psychologie en tant que partenaire compétent au sein de la société médiatique peut s'améliorer. Ce qui implique que la crise qu'ils traversent par rapport à l'écriture leur offre aussi une chance de mieux se positionner.