Article inédit (thème principal) – Synthèse

Martin Plöderl

Santé psychologique de la communauté LGBT: faits et tentatives d’explications

Les personnes lesbiennes, gay, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) présentent un risque de maladies psychologiques et une tendance suicidaire accrus, comme le montrent de nombreuses études internationales. Cet article présente la situation actuelle et aborde les défis méthodologiques. Alors que les données sur le risque pathologique accru semblent fiables pour les personnes lesbiennes, gay et bisexuelles, le volume de données pour les personnes transgenres et intersexuées est encore limité, même si les résultats indiquent également un risque accru. Cet article présente également des nouveaux modèles d’explications scientifiques de la santé psychologique des membres de la communauté LGBTI, qui ont remplacé les approches pathologisantes des LGBTI et se concentrent sur les conséquences de l’homo-, bi-, trans- et interphobie dans la société. Les différentes formes de pressions sur les minorités qui en résultent, auxquelles sont exposés les membres de la communauté LGBTI ou les personnes perçues comme appartenant à la communauté LGBTI, expliquent bien le risque pathologique accru. Connaître le risque pathologique des patientes et des patients LGBTI ainsi que les processus pathogénétiques sous-jacents est pertinent pour la pratique de la psychothérapie.

Mots-clés: psychologique, maladie, santé, suicide, lesbienne, gay, bisexuel, homosexualité, transgenre, intersexuation

Auteur

Martin Plöderl, Dr privat-docent, psychologue clinicien et psychologue de la santé, psychothérapeute (logothérapeute et analyste existentiel). Activité de consultation, de recherche et d’enseignement dans la prévention du suicide, spécialisé dans la recherche sur les tendances suicidaires des minorités sexuelles.