Article inédit (thème principal) - Synthèse

Kurt Mosetter, Reiner Mosetter

Relations (du Soi) et corporalité

Les vécus traumatiques ravivent chez les personnes concernées des schémas d’action involontaires. Il ne faut toutefois pas voir les psychotraumatismes de manière trop simple, comme se reflétant dans une sorte de manifestation autonome du corps. Les auteurs sont favorables à une approche intégrative dans laquelle corps et âme, cognition et émotion sont pris en compte. Les concepts de somatisation et de psychosomatique etc. incluent souvent la mise en rapport des compétences corporelles, présymboliques d’une part et des compétences symboliques.

En psychothérapie, s’agissant d’expériences traumatisantes il faut cerner leurs composantes psychiques pour établir un lien entre action et représentation. Pour avoir accès au niveau de la corporalité, il faut par ailleurs saisir la signification du corps et mettre en œuvre une forme de thérapie utilisant ce dernier. La communication se fait toujours par le biais d’une interaction corporelle. Ceci concerne aussi bien le patient que le thérapeute.

Il faut donc, dans le cadre de la thérapie, saisir les fardeaux psychiques en fonction du corps. Des impulsions à agir et des souvenirs ayant acquis une nature autonome doivent être traités par le biais d’un soutien ciblé à la perception de soi ou au ressenti. La thérapie par les myoréflexes est une thérapie neuromusculaire des traumatismes qui, en servant de complément à la thérapie des traumatismes, permet d’agir sur les tensions somatiques et neuromusculaires, les rendant ainsi sensibles et aptes à la régulation au niveau de l’organisme.

Ce type de thérapie se fonde sur le principe de la transformation dialectique élaboré et formulé par Gottfried Fischer. Nous sommes favorables à un système thérapeutique complémentaire incluant le domaine corporel. Des phénomènes de régulation et de décharges au niveau somatique peuvent apporter une amélioration nette du processus thérapeutique et du setting dans son ensemble.